Chers tous, suite à une question d’un ami habitué de nos différentes pages sur l’utilisation des huiles pour le weathering, je me suis dis qu’un article complet avec photo serait le bienvenu.
Pour l’exemple de cet article, nous allons partir sur un élément de décors, une barricade résine de chez GW, véritable relique d’une époque lointaine (été 2006 ?)
Les couches de base
Après avoir lavé la pièce et sous couché en noir, je pars sur une couche de Marron rouge de chez PA. J’applique cette couche en tenant la barricade à l’envers, sorte de zénithal inversé. Je cherche de suite à éviter certaine zones afin de marquer le creux.
Je passe ensuite mes couches de base : Vert Russe de chez PA, en ciblant les endroits que je souhaite vert. La couleur est sombre, elle ne sera pas assombrie. Je peins les zones de gravier en gris de base de chez PA.
Les étapes suivantes, toujours à l’aérographe, vont servir aux éclaircissements. Chaque couleur a reçu un passage de couleur plus clair en faisant attention à ne pas tout recouvrir. Vous retrouver du vert clair, du light ghost grey et de l’oxyde clair, toujours de chez PA. Vous noterez que le vert tire sur le gris, c’est normal, ma couleur a été polluée par le gris passé avant.
Je procède à une deuxième passe pour les éclaircissements, du vert zinc chromatique et de l’oxyde orage vont m’y aider. Les zones en gris ne sont pas reprises.
A cette étape, je passe deux ou trois fines couches de vernis mat puis je nettoie l’aérographe. La partie plus expérimentale (et ludique) va démarrer.
Les huiles
Le vernis sec, je vais chercher quelques peintures à l’huile pour traiter les zones vertes, notamment cette porte à l’horizontale. Les poutrelles ne seront pas oubliées pour autant. Pour cette phase, le but est d’apporter des variations à la teinte verte très lisse et propre donnée par l’aérographe.
Comme nous travaillons sur du vert, il me faut des couleurs qui soient en accord : des nuances de vert et de jaunes sont tout indiquées pour créer des zones plus lumineuses.
Pour la méthode : prenez un pinceau usagé et faites de petits points sur les zones que vous souhaitez voir traitée. Vous verrez à gauche de la photos les très faibles quantités de peinture sur la palette. En arrière plan, votre nouveau compère de tous les instants, le white spirit sans odeur.
L’étape suivante consiste à venir diluer ces taches de peinture avec du WS en faisant un petit cercle pour faciliter la diffusion. Ne noyez pas sous le produit, il ne faut pas que cela dégouline : prenez la même quantité de WS que de peinture.
Vous obtenez un résultat comme ceci :
L’étape suivante a été d’assombrir les zones de gravier. Pour cela, je me fabrique un jus avec de la peinture à huile noir et du WS. Pour ce faire, une pointe de noir et autant de WS que vous le désirez : vous avez la gestion de votre dilution, et donc de l’impact colorant du jus entre les mains. Dans cet exemple, c’est très dilué.
Nous allons attaquer le vieillissement des zones vertes et orangées. La peinture démarre vraiment à ce moment là car, enfin, je sors du turquoise ! Mon fidèle orange oxyde transparent et également de la partie.
Ici, la technique est de réaliser des coulures sur le vert et de poser des touches de vert de gris dans les zones orangées.
La technique consiste à faire couler de la peinture diluée « dans le sens de la pente » (donc, selon la gravité terrestre, vers le bas).
Le filet de peinture doit être puissant à la source et de plus en plus dilué vers la la fin. Le WS fonctionnant comme un effaceur, c’est très facile.
Le brun oxyde a également été ajouté autours de tous les rivets et autres fissures sur l’ensemble des parties vertes ou oranges. Le fond de peinture a été encore dilué pour faire un jus et passé le gris.
Je vais faire un dernier éclaircissement à l’huile pour apporter encore un peu de vie, je reprend la technique des points mais au seul orange. Je me concentre sur le hait des poutrelles et les parties les plus saillantes. Cette étape n’était pas pré-méditée, elle ma paru nécessaire à ce moment là de la peinture. N’hésitez pas à vous écouter lors de ces phases, le WS pouvant tout effacer, se tromper n’est pas grave.
Les éclaircissements et « royal finish »
Les huiles ayant été traitées, je fais sécher l’ensemble grâce à mon sèche cheveux d’atelier : vous gagnerez de nombreuses minutes (heures ?) de temps de séchage avec ce petit accessoire.
La suite de la peinture consiste à poser mon lining sur les arrètes de la barricade. Pour les zones vertes, je travaille avec un vert d’eau de chez PA dont le nom exacte a été effacé du pot tellement il est vieux et manipulé. J’ai également fais un linig des zones métalliques (poutrelles, grille de ventilation, chambranle de porte) avec un crayon de papier gras. Peu visible, cette étape permettra un meilleur transition avec l’étape suivante
Les zones de gravier sont brossées à sec au gris space wolf puis à l’ivoire. Les zones métalliques sont brossées à sec au mithril silver . Les poutrelles et rivets sont éclaircies à l’ivoire vers les extrémités.
Pour le royal finish, je suis venu taquiner les surfaces les plus larges avec de la mousse de blister imbibée de marron rouge. Quelques traits de cette même couleur sont réalisés au pinceau.
Les parties inférieures de ces zones de salissures sont soulignées avec de l’ivoire. Tachez de rester léger sur le blanc, il s’agit de souligner la salissure, le trait doit rester très fin.
Voilà pour cet article sur les salissures et les huiles. Vous pouvez utiliser ces méthodes vos piétons mais elle sublimera vos tanks et vos décors. Intégrer de la peinture à l’huile n’a vraiment rien de sorcier et permet des rendu que l’acrylique aura plus de mal à obtenir.
J’espère que cet article aura répondu à vos questions et vous souhaite d’avance une bonne et productive peinture.
Votre Gentleblouse de la figurine !