Bonjour à tous, et aux autres, et bienvenue dans ce Paint of the Week rédigé par notre bon ami Alpharius.
Aujourd’hui nous allons nous pencher sur un sujet de modélisme un peu marginal dans nos contrées, puisque nous allons parler de Gunpla. Mais qu’est-ce que le Gunpla mon cher Alpharius, me direz vous ? J’y viens.
Gunpla est un terme en provenance du Japon, et à l’origine une franchise de Bandai, mais qui est devenu avec le temps un art modélistique, et comme beaucoup de chose là-bas, son nom est une contraction de ses composantes, ici « Gundam Plastic Model ». Et oui, aujourd’hui, vous l’avez compris, nous allons parler de Gundam.
Pour les plus ignorants sur le sujet, un Gundam, ou « Mobile Suit Gundam » est une machine de fiction tirée de la série d’animation éponyme. Il s’agit fondamentalement de ces robots japonais dirigés par un pilote qui ont inspirés nos amis de Games Workshop lors de la création des Tau. Ce style de machine est appelé « Mecha » et on y retrouve également des œuvres plus célèbres comme « Grendizer » plus connu sous le nom de Goldorak dans la langue de molière.
Gundam a la particularité d’être une oeuvre qui a lancé le style du « Real Robot » dont je suis particulièrement friand, et qui contrairement à son pendant plus ancien (nommé à posteriori « Super Robot », dont Goldorak est le plus célèbre représentant) s’inscrit dans une approche réaliste et ne présente pas les machines comme des super-héros uniques, mais plus comme des véhicules militaires, souvent le fruit d’une découverte scientifique, et paradoxalement rarement au centre de la narration, puisque le « Real Robot » dépeint le plus souvent un contexte géo-politique troublé. Pour les plus jeunes d’entre vous, des œuvres comme « Code Geass, La Revolution de Lelouch », en sont un parfait exemple.
Et là normalement j’ai perdu la moitié de mon auditorat qui croyait être sur un blog de figurines. Et à ceux-là je dirais, mais nous parlons de figurines voyons. Observe cette photo et dit-moi que c’est hors-sujet ?
Et oui je l’ai abordé plutôt, mais notre sujet du jour est le Gunpla. Et j’ai décidé de prendre pour support le travail de SpacehamsterZH, un maquettiste Gunpla (mais pas que) dont j’ai trouvé le travail intéressant. Il tient un blog et une chaine youtube, dont je vous donnerai les liens à la fin de l’article.
Parlons donc de Gunpla, mais d’abord pourquoi on parle de ca ? Et bien, il y’a peu notre ami Gregauryc a posté un article fort intriguant avec un robot cuvette de chiotte, et cela m’a fait réfléchir au constat que malgré le fait que nous soyons tous dans un hobby de niche, nous avions malgré tout tendance à nous réfugier dans nos communautés respective en ignorant les autres. Et là je ne parle pas d’un jeu en particulier, comme un monomaniaque de GW qui n’aurait aucune attention à donner à d’autre jeux jugés inférieurs à ceux produits par le dieu vautour bicéphale. Non ici je parle bien de communautés au sein de ce grand hobby qu’est le modélisme.
J’aurai pu vous parler de ces gens qui font des reconstitutions historiques de batailles Napoléoniennes. J’aurai pu vous parler de ces gens qui s’amusent à créer dans leur garage le réseau ferroviaire de Maubeuge et de ses environs. Ou encore de ces gens qui envoient se cracher avec une télécommande l’équivalent de 220 heures de modélisme dans un arbre ou au fond d’un lac. Mais non j’ai décidé de vous parler de Gunpla. Heureux ?
Ce qui m’a plu dans le travail de SpacehamsterZH, alors que j’aurai pu utiliser comme support des champions du Gundam Builders World Cup, c’est la pluralité de son travail, car il ne fait pas uniquement du Gunpla (et ca c’est raccord avec ce que je disais plus haut). Et même si vous vous direz que son niveau n’a rien d’extraordinaire, j’ai apprécié de voir la progression de ce dernier sur son blog, en particulier sur ses différents modèles de Gundam.
Son dernier modèle, le Aile Strike, est vraiment bluffant par rapport à ses anciens projets. Le Weathering rend nickel, les couleurs ne sont pas trop flashy, et le traitement du blanc passe crème (sans mauvais jeu de mot).
Ce qui est important de noter c’est que le travail d’un Gunpla n’a pas les mêmes impératifs que pour une figurine de jeu. C’est avant tout un modèle d’exposition, et il a la particularité d’être mobile (suit ?) et modulaire. La pièce est articulée, et ce fait doit être pris en compte dans la peinture, de la même manière que le fait de pouvoir changer ses équipements. Exit donc les techniques de truands et le vieil adage « Si ça se voit pas, j’ai pas besoin de le peindre ». Ici chaque élément a bénéficié du même niveau d’investissement de la part du peintre. Et vu la taille du bousin c’est déjà un exploit en soit.
Par ailleurs les décalcomanies sont une base dans l’art Gunpla. Je pense que si vous cherchez comment réussir vos inserts de décalco, c’est vers ces gens là qu’il faut se tourner, car j’ai rarement vu une intégration aussi smooth que sur ces figurines.
Enfin bref, je vous invite à vous intéresser au sujet. J’ai vaguement abordé les Gundam Builders World Cup, un peu plus haut, du coup si vous voulez en prendre plein les mirettes, certains Diorama n’ont rien à envier à un Golden Daemon. Voici, pour l’avant gout, le travail du champion français de 2018
Et si le boulot de SpacehamsterZH vous branche voici son Blog et sa chaîne Youtube :
https://roboshopblog.wordpress.com/
Et
https://www.youtube.com/user/spacehamster77/featured
Sur ce à bientôt sur Du pré-peint et des Gueux !